Boy, mon nom c’est Jacky
La campagne gronde, tous les gars sont d’sortie
On sort de l’ombre, faites chauffer les fusils
Et hop un petit verre de bière, de bière!
La route est longue à c’qu’on dit
L’est pas très droite après quelques demis
Comme un apache, je joue à cache-cache
Là-bas une ombre et les mecs se lâchent

Va y avoir du sport, mets-moi un demi
Va y avoir du sport, r’mets-moi un demi
Va y avoir du sport, r’mets-moi un demi
Va y avoir du sport, c’est bon c’est parti

Y va y avoir du sport, vas-y reste tranquille
Un truc qui bouge, tu vas voir c’est facile
Tu tires dedans mais pas dans le cubi
Même si tu vois plus clair, plus clair! Une bière!
Et si jamais la perdrix, roule à vélo
Ou porte un sac à dos
C’est qu’c’était pas une perdrix mon coco
Mais un blaireau sans gilet qui flashe

Va y avoir du sport, mets-moi un demi
Va y avoir du sport, r’mets-moi un demi
Va y avoir du sport, r’mets-moi un demi
Va y avoir du sport, c’est bon c’est r’parti

Y va y avoir du sport, j’pourrais faire police
J’ai le niveau, j’bois assez de pastis
J’tue pas, j’régule, c’est ça qui me stimule
Comme tout bon commissaire, c’est clair! une bière!
Plus écolo que Rousseau, j’veux protéger
La forêt, mon bistrot
Des fous qui pensent à une redevance
Pour l’gros qui tâche des chasseurs qui s’lâchent

Va y avoir du sport, ça va bien s’passer
Va y avoir du sport, ça va bien s’passer
Va y avoir du sport, ça va bien s’passer
Va y avoir du sport, ah merde, j’ai raté… Va y avoir des morts!

Il est temps maint’nant que je vous dise tout
A la base j’suis pas d’Redon, pas du tout
Ça peut vous paraître étrange
Mais moi je suis de Paris, ça vous dérange?

Ne dites pas que c’est des cons les parisiens
Parce que quand même ça arrive à des gens bien
Enfin bref quand on débarque
À la campagne c’est bizarre, ces bruits étranges,
Ces bruits étranges

Tous les matins chante un hibou
C’est peut-être une chouette après tout
Enfin j’y connais rien du tout
Au réveil sous ma fenêtre
Comme dans les films ça fait hou-hou

Tous les matins chante un hibou
Et le soir aussi de partout
Moi j’ai pas l’habitude du tout
Avant c’était les pompiers
Ou les klaxons qui me réveillaient

Maintenant, j’ai une maison et un jardin
J’vois des arbres et puis du vert tous les matins
Des rouge-gorges et des mesanges
J’connaissais que les pigeons, ouais ça me change…

Parce que bon, à Paris, dans les bouchons
Y en a plein, des noms d’oiseaux, à profusion
Mais c’est pas vraiment les mêmes
Et ça ne vole pas très haut, comme cette goguette
Comme cette goguette
Tous les matins chante un hibou
En tous cas c’est pas un matou
Ça je sais bien ça fait miaou
On peut être de Paris
Et reconnaître un cui-cui

Tous les matins chante un hibou
Ca aurait pu être un coucou
Oui mais bon, ça, ça fait coucou
Je n’suis pas de la campagne
On m’a dit que ça se soigne

Tous les matins chante un hibou
Et j’vois bien que tout l’monde s’en fout
Mais l’actu n’est pas gaie du tout
Et moi contre le bruit des bombes
Ben j’ai qu’un hibou, pas de colombe…

Y a un sale truc pas marrant
Tout ça à cause d’un président
Ca va tomber sur notre tête
Dimanche, le sept

Si l'extrême droite peut gagner
Il va bien falloir s’adapter
C’est p’tet’ l’occas’ de prendre ta chance
D’entrer dans la mouvance

T’as beau pas être facho, oh…
Faut essayer, eh…
Vas-y franco, oh…
Grâce au RN

Pour commencer, deviens raciste
Ça c’est la base, automatique
Faut dénigrer les étrangers
Bien trop bronzés

Mais fais gaffe c’est un peu subtil
Exemple t'a l’bon et l’mauvais Kabyle
Ne t’en prends pas au grand-papa
De Bardella

T’as beau pas être facho, oh…
Faut insister, eh…
Contre les gauchos, oh…
De l’extrême

Une p’tite astuce langagière
Dis tout et surtout son contraire
Tout comme Macron ou bien Le Pen
Et reste zen

Comme ça si t’es l’pire des nazis
Un Bolloré ou un Barbie
Y aura personne dans les médias
Qui te r’prendra

T’as beau pas être facho, oh…
Mais fait pas chier, eh…
Gaffe à ta peau, oh…
V’là le RN

Bon j’vais pas te dresser toute la liste
Pour devenir un bon fasciste
Tu l’as compris, faut juste s’la jouer
Décomplexé

La vérité, rien à carrer
Et la violence édulcorée
Ca fait rêver l’monde de demain
Entre crétins

T’as beau pas être facho, oh…
C’est pas gagné, eh…
T’as pas l’niveau, oh…
Mais moi je t’aime

(va falloir de l’amour)
J’t’aime, j’t’aime, j’t’aime
(il nous faut de l’amour)
J’t’aime, j’t’aime, j’t’aime
(bcp bcp d’amour)
J’t’aime, j’t’aime, j’t’aime
(et encore de l’amour)
J’t’aime, j’t’aime, j’t’aime

La saison des goguettes est sur le point de finir
Toute une année passée, à chanter et à rire
Place au soleil et aux vacances
Loin l’idée d’en finir une bonne fois pour toute
C’est pas à l’ordre du jour de la voir dissoute
Pas de signal d’la présidence

Au contraire mes amis, j’annonce le retour
De c’rendez-vous béni, j’ai même l’heure et le jour
C’est l’5 octobre pour ceux qui suivent
Quand j’vois Roselyne Bachelot qui voit tout l’monde d’accord
Pour un 3e mandat, pour du Macron encore
J’déclare qu’la goguette récidive

En attendant ce jour, je crois qu’on a le temps
Profitons en ce jour, pour en faire le bilan
Non pas d’Macron mais d’la goguette
Combien de goguettiers, combien de goguettières
Je pourrai pas vous dire le nombre de litres de bières
Une bière ça chante pas de goguette

Mesdames et messieurs, d’abord, pour commencer
Rien n’eut été possible sans avoir rencontré
Ronan Robert, Manon Feuillenet
C’est eux qu’ont insisté pour qu’on mette ça en place
Je venais d’arriver, j’étais pas super jouasse
Un parisien en résumé

Après trois coups d’essais, au théâtre, au ciné
C’est une nouvelle rencontre qui a tout chamboulé
Au forum des associations
On me présente quelqu’un, qu’a pas encore les clefs
De son futur endroit, mais c’est promis juré
Ca s’ra très bien de toutes façons

Et ça fait maintenant, depuis 9 mois tout rond
Qu’est né ce lieu magique, dont on connaît le nom
L’Bala Bala, on l’a compris
Merci à Valérie, et merci à Bruno
De nous r’cevoir ainsi, c’est un super cadeau
Vous m’f’rez mon chèque à la sortie

Avant de continuer, d’sortir les statistiques
J’préfère vous prévenir, ça reste mathématique
Cette chanson a treize couplets,
Moi je n’y suis pour rien, c’est ça l’orignal
Mais faut qd même s’creuser pour atteindre le total
Enfin bref, un d’plus de gagné

En neuf sessions d’goguettes, 160 de chantées
Par 19 goguettières, 21 goguettiers
Ca fait 17 de moyenne, (par soir)
Dans les moyennes toujours, ça fait 4 par personnes
Dans la vraie vie pourtant, la note n’est pas si bonne
Je vous explique ça, on enchaîne

Si on enlève Patrick et celles de Clodius
J’vous laisse imaginer ce qu’on perd en bonus
Dans les 30 pour cent au global
Quelle imagination et aussi quelle envie
Continuez d’écrire ou cherchez un hobbie
Si ça s’trouve vous êtes au plus mal

Ce qui m’attriste plutôt en regardant ces nombres
C’est la présence des femmes, à mon tableau, une ombre
Plein dans l’public, peu sur la scène
Y en a bien eu 19, mais c’est un peu trompeur
Parce que très peu d’entre elles reviennent pour notre bonheur,
Ca m’interroge, me concerne

Je cher’chrai à creuser, histoire de comprendre
J’ai pas envie de créer, ce que je vilipende
L’partriarca dans sa splendeur
En parallèle messieurs, j’nous invite à penser
A la place qu’on laisse, à celle octroyée
J’aime leur piquant, leur profondeur

En parlant de bonhommes, le top des plus chantés
Il s’agit de Brassens, Renaud et devinez
Johnny, Dutronc et puis Souchon (que des mecs)
Quand on rentre dans l’détail, c’était qd même varié
Ca a coûté du temps, à toutes les travailler
Merci à ceux qu’accompagnaient (tous les musiciens passés par ici)

Ca y est j’atteins la fin, c’est le 30e couplet
Je vais m’arrêter là, fini d’vous embêter
J’ai trop aimé cette expérience
J’espère vous retrouver à la prochaine saison
En forme et tout bronzés, la pêche d’occasion
Rendez-vous après les vacances
J’espère vous retrouver à la prochaine saison
N’oubliez pas d’écrire c’t’été tout plein d’chansons
Rendez-vous après les vacances

Pour faire un bon projet d’loi
Bien moderne comme il se doit
Prends un sujet qui fédère
Mais tu oublies les affaires…
(on s’comprend…)

Il te faut une base béton
Qui intéresse la nation
Quelque chose d’original
- Plus de sous pour l’hôpital?
- Non, non
- Ah bon…

Il faut que j’t’explique un truc
Prends quelque chose qui disrupte
La santé c’est du passé
Le ministre chais (même) pas qui c’est…
(j’veux pas l’savoir)

Rappelle-toi qu’on m’a élu
J’ai eu un peu chaud au cul
Pour effectuer un virage
- Et surtout pour faire barrage !
- Oui, mais non…
- Ah bon…

D’ailleurs puisqu’on en est là
Que penses-tu comme projet d’loi
Un truc sur l’immigration
Pour faire baisser les tensions
(non?...)

Bon les retraites c’est fic’lé
Sans même besoin de voter
J’verrais bien mon Darmanin
- Il appel’ra ses copains?
- Euh… non…
- Ah bon…

On fera un premier jet
Quelque chose de bien musclé
Et s’il n’devait pas passer
Ca s’ra la faute à Gégé
(enfin… pas l’autre…)

Tu ajoutes en touche finale
D’la préférence nationale
Et si tu passes pour un facho
- Tu enchaînes sur les JO
- Naan... euh, ouiii!
- Ah, j’savais bien qu’j’avais raison…

Avec Manu aux manettes
Plus besoin d’se prendre la tête
D’voir l’extrême droite arriver
Au pouvoir bientôt car c’est…
Dé-jà-l’cas !!

Quand ils sont tout neufs
Les mecs ou les meufs
A Matignon
Devenus ministre
S’la jouent optimistes
Pour de bon
Mais très vite ils déchantent
Face à l’affligeante
Situation
Et se retrouvent à cours
De bonnes idées pour
La nation
Moi j’peux vous dire comme un présage
La règle d’or dans c’cas d’usage

Quand on ne sait plus trop quoi faire
A Matignon, on répond
L’immigration, faut qu’on légifère
L’immigration c’est pas bon
On se fout bien des controverses
De Pasqua jusqu’à Darmanin
Qu’on soit de ceux que l’on renverse
Petit truc pour les prochains
Qu’on soit de ceux que l’on renverse
Petit truc pour les prochains

Quand pour le budget
Faut partout gratter
Du pognon
En tapant sur les mêmes
Y a pas de problème
D’toute façon
On abaisse les retraites
Aux chômeurs leurs pépettes
Parce que bon
Puis ne reste plus qu’un
Sujet qui revient
Des bas fonds
Ne parlez pas de faire barrage
Une fois élu on s’en dégage

Quand on ne sait plus trop quoi faire
L’immigration c’est béton
Qu’on soit de gauche ou réactionnaire
L’immigration c’est l’filon
On se fout bien des controverses
De Manuel Valls jusqu'à Retailleau
Qu’on soit de ceux que l’on renverse
Petit truc pour les nouveaux
Qu’on soit de ceux que l’on renverse
Petit truc pour les nouveaux

Pour vous parler de Sarko
J’rambobine le magnéto
Je vais vous faire un récap
Avec toutes les étapes
Il commence à place Beauvau
Mais se voit beaucoup plus haut
Il veut finir président
Ma ça va coûter d’l’argent
Alors il pense à son amie la vieille
Chez L’Oréal, il le vaut bien
Une carte bleue contre une carte vermeille
C’est pas gagné, elle capte rien

Pour chopper du flouz’ “Sarko”
Il se trouve un gigolo
En Libye, son dictateur
Qu’il reçoit avec des fleurs
Puis t’ajoutes deux trois blaireaux
Parmi ses meilleurs potos
Pour servir d’intermédiaires
Plus tard de boucs émissaires
De bonnes valises, un peu comme au cinoche
Des rendez-vous sans agenda
Une fois qu’il a des millions plein les poches
Manque plus qu’à maquiller tout ça

Pour bien débuter “Sarko”
Dans son tout nouveau boulot
Il est maint’nant président
Tout bronzé et tout content
L’organise une p’tite saut’rie
L’dictateur il remercie
Mais il flippe quand même un peu
Il a l’air super dang’reux
Il ne faudrait mais surtout pas qu’il parle
Ca bouzillerait son ascension
L’a une idée pour qu’l’aut’ se porte pâle
Et protéger ses ambitions

Pour se démerder "Sarko”
Il sait bien faire ce qu'il faut
Lors d’un printemps prometteur
On dégage le dictateur
Maintenant il peut souffler
Mais y sait pas s'arrêter
Plus c'est gros et moins ça s'voit
C'est dément mais c’est comme ça
Car vient le temps de penser à la suite
Il veut encore se présenter
Evidemment, il faut encore du fric
Mais les idées vont pas manquer

Pour continuer “Sarko”
Il a de nouveaux potos
Dans la communication
Prêts à jouer les pygmalions
Faut d’la surfacturation
Ou d’la rétro-commission
Des meetings, des conf en toc
Tout est bon pour ce p’tit coq
Hélas bientôt, la justice le rattrape
Pendent trop d’cass’roles de son calbut’
Coups d’fil à ses amitiés magistrates
On l’aura pas, foi de Bismuth

Mais Sarko aime bien courir
Ca tombe bien, il faut tenir
Son marathon judiciaire
Il tremblote mais fait le fier
Il veut dire son innocence
Voire, soulager sa conscience
Il n’y perd rien par surcroît
On sait bien qu’il n’en a pas!

L’attente a duré longtemps
L’temps d’la compo d’un gouvernement
Trois mois c’est long quand même
Quand en été on s’pèle
Octobre , maint’nant, c’est tou l’temps

Ils ont préparé leurs textes
On vient tout juste de finir les répèt’
Il y a des gens partout
Massés autour de nous
Octobre c’est trop cool en goguette

Il y aura certainement
Des ratés, des vieux blancs,
On s’en fout, c’qui compte, c’est qu’on prenne
Un plaisir fou sur la scène
On veut des rires, des pleurs,
C’qu’on a sur le coeur
En octobre, allez, on se déchaîne

Y en a, c’est leur première fois
Patrick, c’est sa 10000e je crois
Allez on boit un coup
Pour se mettre dans l’coup
Octobre ne tiendra pas debout

Et ça fait plaisir vraiment
D’avoir un gouvernement
J’avais peur, un peu, d’être à sec
Sans ma source préférée de goguettes
Bon y a pu Darmanin
Mais Retailleau je l’sens bien
En octobre, les affaires reprennent

Allez, on va commencer
J’ai pas envie d’plomber la soirée
Un air mélancolique
Cabrel et sa musique
Octobre, c’est un peu plombant

Ouh mais quelle chance on a
D’être au Bala Bala
Octobre, c’est parti la goguette!

Viens, on m’a dit viens tu es là championne
Grâce à toi, c’est l’pays qui rayonne
Cette fois encore, ça s’ra la bonne

Viens, on m'a dit viens t’inquiète pour les JO
Ça sera prêt, parole d’Hidalgo
Elle aussi mouill’ra le maillot

Il y a ceux qui vont courir dans un stade
Et d’autres qui tirent à l’arc
Il y a ceux qui f’ront d’la merde aux olympiades
Sans même finir patraques

Moi j'vais nager dans la Seine
Devant les projecteurs
Oui j'vais nager dans la Seine
J’vais passer par toutes les couleurs
Nager puis la double peine
Un dernier rendez-vous
Loin de tout, seule à la selle
J’vais en chier jusqu’au bout

Viens, on m'a dit viens tu sais en eau libre
On s'habitue aux rats, aux vélib
Tu p’ras montrer c’que t'as dans l’bide

Viens, on m’a dit viens une fois sur l’podium
Tu verras les médailles sont superbes
T’auras le droit aussi à ta gerbe

Il y a ceux dont la victoire apportera
Une gloire éternelle
Il y a ceux pour qui l’or se transformera
En bronze pestinentiel

Moi j'vais nager dans la Seine
Devant les projecteurs
Oui j'vais nager dans la Seine
J’vais passer par toutes les couleurs
Nager puis la double peine
Un dernier rendez-vous
Loin de tout, seule à la selle
J’vais en chier jusqu’au bout

Il était arrivé loin derrière
Il s’était vautré tout honteux
Du coup il était un peu colère
C’est vrai qu’c’est pas du jeu

On fait pas ça à Jupiter
Oui parce que c’est lui le plus mieux
Alors il a fait ce qu’il fallait faire
Jouer avec le feu

Jouer avec le feu, ce n’est pas une première
Mais lui il peut faire tout ce qu’il veut
C’est de lui que viendra la lumière
C’est notre demi-dieu
Dissoudre il peut faire
L’assemblée entière
Ni une, ni deux
S’est retrouvée d’un coup par terre
Il en voulait une mieux

Mais il s’est pris encore la misère
Un peu comme si on ne voulait plus d’eux
Et puis c’est quoi ce vieux front populaire
Attends mais c’est qui eux?

Les wokistes sont à nos frontières
Et ils ont le peuple avec eux
Mais y a que lui qui sait ce qu’il faut faire
Et il a trouvé mieux

Et il a trouvé mieux, sorti droit de LR
Avec des yeux tout beaux, tout bleus
C’est parti pour une belle nouvelle ère
Et on s’en fiche un peu
Qu’il soit pas populaire
Et minoritaire
Face à ces gueux
L’important pour lui c’est qu’il soit fier
Et Marine pas qu’un peu

Il a dit pas d’retour en arrière
On touche pas à la r’traite d’un cheveux
Il a dit pas d’retour en arrière
Sauf pour les miséreux

On n’a pas trouvé mieux pour tous les actionnaires
Qui sont les vrais nécessiteux
Eux jamais ils ne touchent de salaires
Ils sont trop vertueux
C’est pas comme tous ces glaires
Qui leur vie entière
Sont paresseux
Et ça vote le front populaire
Laissez-moi rire un peu

Allô

Ecoute, papa est près de toi
Il faut lui dire “papa, c’est quelqu’un pour toi”

Ah, mais c’est Patrick, encore toi?
Bon, je vais le chercher
Je crois qu’il est sous la douche
Et je ne sais pas s’il va pouvoir venir

Dis-lui, je t’en prie, dis-lui c’est important
Et il attend

Dis, tu lui as fait quelque chose à mon papa?
Il me fait toujours des grands signes
Et il me dit toujours tout bas: “fais croire que je ne suis pas là”

Raconte-moi, il y a bien une raison
Pourquoi je ne peux plus faire plus de deux chansons

Oh mais j’en sais rien moi
C’est mon papa qui décide d’abord
C’est lui, le grand chambellan
Dis, tu m’dessines un mouton?

Oh, dis-lui que j’ai mal
Si mal depuis 6 mois
Dès la reprise c’est comme ça

Oh non, c’est que depuis 3 mois
Tu veux pas un peu le lâcher mon papa?
Il veut plus te voir
Tu restes là hein?

Le goguettier, il pleure, quand l’aut’ ne vient pas
Quand je lui crie “goguette”
Les mots se meurent dans l’écouteur
Le goguettier, il pleure, ne raccroche pas
Je veux y croire, encore, moi j’en veux trois

Penses-tu qu’je peux lui écrire un mail?
Ou peut-être même un texto?
Tu aimes les bonbons?

Oh oui, j’adore les bonbons
Mais t’es qui pour proposer ça à un enfant?
Ca va pas la tête?
Tu m’le dessines mon mouton?

Oh dis-lui toute ma peine
Combien, oui tous les deux, moi je vous aime

Tu nous aimes?
Mais c’est quoi le rapport?
T’essaierais pas de m’amadouer pour qu’j’intercède auprès d’mon père?
Mais tu pleures? Pourquoi?

Oh le goguettier, il pleure, quand l’aut’ ne vient pas
Quand je lui crie “goguette”
Les mots se meurent dans l’écouteur
Le goguettier, il pleure, non ne raccroche pas
Je veux y croire, encore, moi j’en veux trois
Dis, écoute-moi
Oui, le goguettier, il pleure, passe-lui ma requête
J’peux faire au moins chanter l’hymne de la goguette?

Dis mais retiens-le

Mais il s’en va

Allons insiste

Il est parti

S’il est parti, alors tant pis…

Moi j’aime bien chanter la racaille
La mauvaise herbe des beaux quartiers
Les complets-vestons, la canaille
Ceux qui sont nés du bon côté

T’as beau être riche et bien sapé
Parfois la vie ça va pas bien
L’histoire que j’vais vous raconter
Elle fait même pleurer Darmanin

[Refrain]
Écoutez-la ma java sans joie
C’est la java d’une nana
Écoutez-la ma java sans joie
La java d’une nana qu’était sans foi, ni loi

On connaissait un peu son père
Paraît qu’il est breton de souche
Mais équipé d’un oeil de verre
Y’pouvait traîner qu’dans des trucs louches

Il avait fondé un parti
Après la fin des colonies
Aidé par un ancien nazi
C’est pas c’qu’on appelle un gentil

[Refrain]

Elle fit des études d’avocat
Mais niveau thunes ça rentrait pas
Alors comme tous les bons bourgeois
Elle reprit la boîte de papa

Comme là aussi fallait des ronds
Elle réfléchit, trouva un plan
Et détourna quelques millions
Tout droit sortis du parlement

[Refrain]

Elle, elle n’aime pas les assistés
C’est p’tet pour ça qu’ses assistants
N’ont jamais vraiment existés
Ca pourrait presque être cohérent

Sauf qu’au final tous ces millions
C’était pour tous ses dirigeants
L’pouvoir c’était sa vocation
L’arnaque c’était son tempérament

[Refrain]

Mais un jour elle s’est fait gauler
Alors qu’elle s’y attendait pas
Elle croyait en l’impunité
Parce que bon, elle, ben ça n’compte pas

Ben oui c’est pas bien compliqué
Y a l’bon et y’ a l’mauvais truand
L’mauvais, il vole, et euh, ben il est basané
Le bon, il vole, mais il est riche et puissant

[Refrain]

Maint’nant elle attend le verdict
Elle qui voulait se présenter
Pour elle, tout ça, c’est politique
Elle est surtout trop dégoûtée

Y a pas d’morale à cette histoire
Car on ne connaît pas la fin
D't'façon cette fille n'a pas d'morale

Comme l'ensemble de ses copains

[Refrain]

C’est fou cette sech’resse partout, tous les jours
Comment vais-je faire mon 18 trous, mon parcours?
Ne vous déplaise,
Au beau milieu d’la fournaise,
Nous arosons
Le green, notre gazon

Sachez qu’en faveur du climat, j’suis blanchi
J’ai fait ma part, j’ai débranché mon wifi
(Alors) ne vous déplaise,
Au beau milieu d’la fournaise,
Nous arosons
Mais pas vos plantations

A votre avis est-ce fini, l’abondance
Parfois assis sur mon jet ski,( j’m’en balance) ben j’y pense
(Mais) ne vous déplaise,
Au beau milieu d’la fournaise
Nous arosons,
Pleuvent les exceptions

Vous avez d’aut’ choses à penser, d’toutes façons
Regardez vot’ pouvoir d’achat, l’inflation
Ne vous déplaise,
Y a ceux qui peuvent et le reste,
Nous, nous pouvons,
Pour vous les restrictions

Autrefois les assistés
C’était les chômeurs
Qu'ont d’l’argent sans travailler
Sans dur labeur
Maintenant c’est plus pareil
C’est moi que l’on presse
A justifier mes maladresses
On me glisse à l’oreille

Eh, Christine
Tes frais d’mandat
Dis, t’en as fait quoi?

Les frais d’obsèques
De ma mère à Dunkerque
Quelques copeks
Pour ma voiture perso
Une assurance
En cas de défaillance
Et par prudence
Des smartphones à gogo

Et comme je suis seule
Oui comme je suis single
Je me suis abonnée
À Tinder l’autre été
Bref pas grand chose
Ce à quoi on m’oppose
Que dix mille euros
Y paraît qu’ça fait trop

Autrefois j’étais médecin
C’était la belle vie
Au moins là je gagnais bien
Pas comme à Paris
Maintenant qu’j’suis députée
C’est short, c’est short
Neuf mille balles d’indemnités
J’vis comme un cloporte

Eh, Christine
T’es grillée…
Va falloir rembourser…

Les frais d’obsèques
La pension de mes clebs
Et c’est annexe
Les pneus de mon auto
Mais sans Tinder
J’vais finir comme ma soeur
Vous n’avez pas de coeur
J’ai vraiment pas de pot

C’est même pas de ma faute
C’est arrivé à d’autres
Confondre sa carte perso
Avec celle du boulot
Bon dans mon cas
Le boulot c’est l’Etat
Moi j’savais pas
Qu’on n’se sert pas comme ça

Depuis septembre
Octobre et puis novembre
J’quitte pas ma chambre
J’ai quasi tout séché
Les réunions
Et les convocations
Pour la bonne raison
Que je suis en arrêt

Moi la pourfendeuse
Des assistés, ces pleureuses
Qui touchent sans travailler
Et bien il se pourrait

Qu’on vous explique
Comme j’ vis d’argent public
Qu’l’assistée qui n’va pas
Au boulot ben c’est moi

L’assistée qui n’va pas
Au boulot ben c’est moi
L’assistée qui n’va pas
Au boulot ben c’est moi

Ca va,

C'est la rentrée, faut du courage

On fait c'qu'on peut, on aménage

Dans mon collège il manque le toit, hou...

Et comme prof, on est que trois

Mais ça va,

Aux gamins du voisinage,

On leur fil'ra des coloriages

Ce soir l'ministre parlera, hou...

Allez mon gars, on compte sur toi

Il arrive à l’antenne, je crois

L'abaya,

C'est un habit pour les sauvages

Moi je leur ferai barrage

Pour la rentrée 2023, hou...

Moi je n'en veux pas

En cette rentrée scolaire

j'vais régler tous vos soucis

Un uniforme en primaire

Et plus de robe par ici!

Nan mais qu'est-ce que tu avances?

Tout ça ne va rien changer

Y a bien d'autres problèmes en France

Et moi je vais bientôt craquer

L'abaya

Ce tissu est un carnage

C'est c'que disent tous les sondages

BFM, CNews, tout ça, hou...

Ils sont d'accord avec moi

Il manque de prof et même de toit [l'abaya]

Parfois en classe on est 43 [ça va]

Et du matos on n'en a pas [l'abaya]

La formation dure parfois qu'un mois [ça va]

Et mon salaire, j't'en parle même pas [l'abaya]

Nous on galère tout’ les fins de mois [ça va]

Le harcèlement, qui tue parfois [l'abaya]

Des flics en classe, c'est ça ou quoi? [ça va]

Tout est vieux et tout est pourave [l'abaya]

tu r'gardes ailleurs mais l'heure est grave [ça va]

J'étais motiv', j'avais la foi [l'abaya]

Maint'nant chais pu pourquoi je fais ça [ça va]

Et qu’est-ce qu’elle devient Marlène Schiappa? [l'abaya]

Et le fond Paty, c’était quoi? [ça va]

J'ai l'impression que tu m'écoutes pas [l'abaya]

Alors arrête de dire n'importe quoi!

Le Maire, je m’appelle Le Maire
Je suis un français, comme les autres

Moi-même, j’achète chaque semaine
Des pâtes en paquets, comme vous autres

Pour sept mille cinq cent euros, en net
T’as plus rien et ça c’est bête

Ca m’gène, mais faut qu’tu comprennes
Qu’avec quatre enfants, c’est pas tout rose

Dilemmes, ma vie en est pleine
Souvent, entre truffe et entrecôte

Faut choisir et c’est pas facile
Comme vous, pour moi, c’est difficile

Et même,
Faut qu’j’paye mon loyer
200 m2
Dans le 16e

En plus
La bonne, le tennis,
L’violon de mes fils
Ma garde-robe et mon masseur
Heureus’ment, j’paie pas mon chauffeur

Mes frères, maint’nant j’crois qu’c’est clair
Que j’suis un français, comme vous autres

Moi aussi, je trime le jour
Et des fois c’est un peu lourd

Quand même
Au gouvernement
Faut bosser tout l’temps
C’est pas marrant

Alors
J’en ai, vulgairement,
Plein le renflement
Heureus’ment qu’avec mon métier
J’peux écrire qd j’me fais chier (j’écris bcp)

Le Maire, je m’appelle Le Maire
Je suis un français, comme tant d’autres

J’espère, que tu m’crois sincère
J’aim’rais tant paraître, comme vous autres

Mais avec le fric en plus
Et les privilèges en sus
Garde-le bien en tête minus
Dans le renflement brun de ton anus

J’suis sobre, j’suis sobre
J’ai revu toute ma garde-robe
Plus de cravate, ni de costard,
J’les ai remisés au placard
Je ne mets plus qu’des cols roulés
Même en plein été
J’suis sobre, foutrement sobre
Tout comme Bruno Lemaire
Ma prio, c’est l’vestiaire

Moi, personnellement,
J’fais tout ce que dit
Le gouvernement
Surtout en matière d’écologie
C’est pas compliqué
Faut pas se creuser
Surtout rien changer
Car c’est pas notre projet

Et pour la conscience
La sobriété
Suffit de bon sens
D’après le président des français
T’éteins la lumière
Et puis ton wifi
Ça devrait faire l’affaire
Et pas d''impact pour l’économie

J’suis sobre, j’suis sobre
Je viens tout juste d'quitter mon job
Pour consommer, faut travailler
Mais consommer, c’est polluer
Comme je n’veux pas m’laisser tenter
Je préfère glander
J’suis sobre, excessivement sobre
Moi la sobriété
C’est une opportunité

Comme j’ai plus de fric
C’est mathématique
Faut des solutions
Surtout qui ne coûtent pas un rond
J’roule plus au diesel
Mais à l’éolienne
Oui c’est compliqué
Mais il suffit juste de souffler

L’électricité
Je peux m’en passer
C’est pour les has been
Mais moi j’ai trouvé la combine
J’ai plein de copains
J’les vois un par un
J’suis bien content d’squatter
Les 20 ans d’EPV

J’suis sobre, j’suis sobre
Je lis ma goguette sur mon smartphone
J’préfère en rire que d’en pleurer
J’suis pas parfait mais je le sais
C’est dans les p’tits détails comme ça
Que l’on est sobre ou pas
J’suis sobre, encore plus sobre que tout à l’heure
Et quand je serai mort
Je sais qu’j’servirai encore

En c’moment, tout l’temps, il pleut
Tous les jours, chaque nuit, il pleut
J’sais qu’c’est bien la pluie quand même
Mais quand même c’est pénible

Moi ça m’met l’moral en berne
Mon moral il en peut plus
Qd ça dure une soixantaine
De jours ou d’années, j’sais pu

Même qd y a l’soleil, il pleut
Ça fait des arc en ciel parce que
La lumière se décompose
Tellement aussi qu’elle est morose

Quand j'entends tomber la pluie
Je pense qu’à des trucs pourris
Comme à Rachida Dati
Ou à Ducon Morreti

J’aim’rais qu’ça s’arrête un peu
C’est pas drôle, c’est pas du jeu
Même’ dans ma goguette il pleut
J’peux même le lire dans vos yeux

En Ukraine aussi il pleut
Des bombes c’est pas beaucoup mieux
A Gazza aussi il pleut
Dans les camps, en plein milieu

Bon c’est un peu lourd comme ça
Nous ça reste de l’eau, ça va
Et puis d’abord je savais bien
Qu’en Bretagne, le temps, ça craint

Mais bon, quand il pleut tu restes
Chez toi écrire une goguette
Alors j’veux bien qu’tu chantes un peu
Même si à cause de toi il pleut
Mais demain tu stoppes mon vieux
J’voudrais bien qu’ça sèche un peu…

Nous vivons en ce lieux un moment historique
D’vant vous mesdames messieurs, devant tout ce public
Va reprendre pour de bon un truc cher à mon coeur
Un truc que dis-je voyons, une source de bonheur
Quoi de mieux en ces temps, troublés un peu quand même
D’pouvoir se retrouver avec des gens qu’on aime
Et surtout de chanter, crier de toute sa voix
Tous ses bonheurs, ses doutes, ensemble au Bala bala

Goguettes dans le redonnais
Vous êtes maint’nant embarqués

Sachez qu’auparavant, il y a un ou deux siècles
Se tenait à Paris plus de 300 goguettes
Plus d’un millier en France, d’la ville à la campagne
Dans ces temps-là, parler, pouvait mener au bagne
On eut alors l’idée tout à fait salutaire
De comités festifs pour chanter sur un air
Ce qui passe par la tête sans crainte d’embêtements
Car oui un "merde à tous" passe bien mieux en chantant

Goguettes dans le redonnais
Vous êtes maint’nant embarqués

Une question s'impose, qu'est-ce donc une goguette
Et bien c’est très très simple, on prend une chansonnette
On en vire les paroles pour y mettre les siennes
Et y a plus qu'à venir nous les chanter sur scène
On peut parler de tout, ici pas de censure
Un public bienveillant, si, si je vous l'assure
Ici on ne juge pas, on est pas là pour ça
Ici on ne vote pas sans même de 49.3

Goguettes dans le redonnais
Vous êtes maint’nant embarqués

Ce n’est pas une première, ni même une deuxième
C’est bien la quatrième fois qu’à Redon s’enchaîne
Une goguette du cru, en 2022
Manquait juste une fréquence, manquait aussi un lieu
C’est au Bala bala, l’premier jeudi mensuel
A 19h pétante qu’aura lieu le rituel
Faites couler la bière à flot sans paniquer
Un col roulé suffit pour la sobriété

Goguettes dans le redonnais
Vous êtes maint’nant embarqués

S’il te plait spectateur, parles-en à tes proches
Car plus on est de fous et plus c’est la bamboche
J'voudrais une belle ambiance pour cette goguette en breizh
Un vrai public en feu un peu chaud comme d'la braise
Va donc chercher ta mère, ton père et ta grand-mère
Tes collègues, tes potes, ta femme et ton cocker
Décrétons la mobilisation générale
Et même si il le faut, réquisition comme chez Total

Goguettes dans le redonnais
Vous êtes maint’nant embarqués

Y a tant de choses à dire, tant de choses à écrire
S'il y a bien des domaines où l'abondance n'expire
C'est la bêtise humaine, c'est la beauté du monde
Alors à tes crayons, n'hésite pas une seconde
Si tu n'as pas de rythme et si ta voix déraille
Les musiciens sont là et ça c'est leur travail
Ils sauront rattraper, au mieux, ça n's'ra pas pire
Y sont même pas payer, tu peux au moins les applaudir

Goguettes dans le redonnais
Vous êtes maint’nant embarqués

C't'introduction s'achève, va venir votre tour
Moi c'était du Brassens, à qui un Aznavour
Choisissez vot'chanteuse, choisissez vot'chanteur
Possible qu'un jour Sardou pour vous soit le meilleur
Prenez bien du plaisir, et surtout faites nous rire
Pleurer, vagabonder, enfin bon vot' délire
Mesurons notre chance de pouvoir faire la fête
Goguetières, goguetiers, j'déclare la session ouverte!

Goguettes dans le redonnais
Vous êtes maint’nant embarqués

Voilà combien de jours, voilà combien de nuits
Voilà combien de temps qu’on nous dit qu’c’est écrit
Comme il n’y a qu’un tour il n’y aura pas d’barrage
Et que même pour Macron ça sera un naufrage
Que partout en Europe avancent les populistes
Pour le plus grand bonheur de nos éditorialistes
En france c’est le FN qu’est en tête depuis des mois
Mais moi je voudrais bien que Jordan s’barre de là

Di-manche voteras-tu?
Dis, au moins y penses-tu?
J’veux pas faire le vieux con
Mais ça pue bien quand même
L’Europe n’est d’jà pas très belle
N’en f’s’ons pas une poubelle

Il y a le FN mais aussi reconquête
Avec la nièce Marion qui se trouve à sa tête
Alors un p’tit conseil, en ce soir de goguette,
Pour toi qui vote pour elle, je l’ai lu sur internet,
Tu peux lui faire un coeur sur son joli bull’tin
Elle sera trop contente de ce joli dessin
Et si tu votes Bardella ou même Filipo
Tu peux tenter aussi, ouais, c’est trop des gossebo

Di-manche voteras-tu?
Dis, au moins le sais-tu?
J’te fais pas la leçon
Mais ça pue bien quand même
Contre les bras tendus
Tu peux bouger ton cul

En ce jour de 6 juin alors qu’on commémore
L’débarquement ricain avec ses milliers d’morts
J’peux pas imaginer 80 ans après
Qu’on laisse tranquille arriver des fachos encravatés
A tous ceux qui disent qu’on n’a pas essayé
Moi je pense tout l‘contraire, qu’on a assez donné
Vas-y va faire ton choix, il y a plus de 30 listes
Et même il paraîtrait qu’il y a des socialistes…

Alors qu’il y a peu l’Emmanuel
A déclaré prio des plus actuelles
Le réarmement démographique national
Qu’est-ce que j’viens d’lire dans le journal?
Eh bien que les français et les françaises
Oui ceux-là mêmes qu’on voudrait bien qu’ils baisent
Sont de moins en moins attirés par l’acte charnel
Y a comme un problème

Moins de 76%
Ont fait l’amour depuis un an
En 2006 y’en avait plus
A 15 points d’écart, on a perdu le focus
Si l’on suit l’étude de l’IFOP
On s’dirige tout droit vers un flop
A l’heure d’se mobiliser
Va falloir se motiver
Pour répondre à Jupiter
Va falloir partir à la guerre

Mais comme le disait l’ancienne ministre
Les français sont de vilains fumistes
Il n’y a pas qu’à l’école qu’ils sont de sacrées feignasses
Si au moins tous avaient fait Stanislas
Ils auraient suivi la catéchèse
Les sciences naturelles du 10e siècle
Les femmes d’aujourd’hui auraient entre 10 ou 20 gosses
Oui mais il y a un os

Seuls 43%, ça m’gène
Font l’amour une fois par semaine
En 2009 y’en avait plus
Si ça, ça prouve pas qu’on a perdu le focus
Si l’on suit l’étude de l’IFOP
On s’dirige tout droit vers un flop
A l’heure d’se mobiliser
Va falloir se motiver
Pour répondre à notre roi
Va falloir se sortir les doigts

Il y a des raisons à ce désastre
J’imagine qu’Manu ça le dévaste
Plutôt qu’aller au lit certains préfèrent les écrans
Mais il y a pire, y a le consentement
Et ça Manu j’suis sûr que ça l’angoisse
Il verrait bien ça comme une menace
Comment qu’on fait maint’nant si on n’peut pu passer en force
Sans bomber le torse

Deux femmes sur trois disent encore
Vivre facilement sans rapport
C’est le cas pour un homme sur deux
Sauf probablement pour un Gérard Depardieu
Si l’on suit l’étude de l’IFOP
On s’dirige tout droit vers un flop
A l’heure d’se mobiliser
Va falloir se motiver
Pour répondre au président
Va falloir aller de l’avant

Bon c’est mal barré pour cette guerre
C’qu’il nous faudrait c’est des mercenaires
Repeupler tout un pays ce n’est pas si facile
Quand on n’fait rien, comme des débiles
Mais pourtant faut-il qu’on soit sadique
Moi j’ai la raison de notre fatigue
Car tous les cinq ans j’ai l’impression, mais sans arrêt,
Qu’on se fait baiser

Je ne sais pas combien de %
Ont cette impression en votant
De passer chaque fois à la caisse
C’est bien tous les jours qu’on nous déride les fesses
Bon courage au gouvernement
Pour son risqué réarmement
Mais depuis quand l’acte de chair
Est un fait militaire
A la place de Jupiter
J’dirais faites l’amour, pas la guerre

J’t’ai demandé -dé-dé
Un point éclair air-air
Entre deux tâches âches-âches
DRH

T’as pas glandé - dé-dé
T’es volontaire - aire-aire
Mais faut qu’tu saches -aches-aches
DRH

J’vais te lourder -der-der
Faut changer d’air -air-air
Faut qu’tu t’arraches -aches-aches
DRH

J’vais pas t’aider -der-der
J’suis pas ton père -ère-ère
Y a pas d’attache -ache-ache
DRH

Intimider -der-der
Ca je sais faire -aire-aire
Ca peut être trash -ash-ash
DRH

J’vais m’démerder -der-der
Pour t’foutre en l’air -air-air
Pour que tu t’craches -aches-aches
DRH

Pas la peine d’é -dé-dé
Ssayer d’me faire -aire-aire
Un coup de vache -ache-ache
DRH

J’fais partie des -des-des
Intermédiaires -aires-aires
A la kalach’ -ach-ach
DRH

Téléguidé -dé-dé
Par l’actionnaire -aire-aire
Tout pour le cash -ash-ash
DRH

J’peux t’concéder -der-der
Je n’suis pas fier -er-er
Même si j’le cache -ache-ache
DRH

Quand décédé -dé-dé
Qu’j’s’rai en enfer -er-er
J’f’rai pas l’bravache -ache-ache
DRH

On va speeder -der-der
Pas qu’ça à faire -aire-aire
C’est l’heure d’mon squash -ash-ash
DRH

Ta liberté -té-té
Et puis la vie -vie-vie
Vas savourer -rer-rer
T’ES VI-RE

J’investis l’canap’ en moumout’
J’ai qu’une envie, c’est d’ouvrir une bière
Aujourd’hui y a quatre matchs de foot
Mais ma télé rest’ra au vestiaire
Ma conscience me pèse
Elle ça la fait pas rigoler
Tous les quatre ans j’m’offrais une parenthèse
Mais cette anné j’l’entends d’jà me reprocher

T’en fais pas t’auras ta coup’ du monde
Puisque tu t’en fous pour de bon
Des droits humains et des régimes immondes
Ouais, tu m’déçois, t’as touché le fond

V’là ma femme soudain qui m’insulte
Elle n’voit même pas c’que j’ai fait pour elle
J’ai rangé la piaule, mes calbut’
C’est même moi qui ai fait la vaisselle
C’est sûr qu’ils n’ont pas l’habitude
Au Qatar d’êtr’ gentils tout l’temps
Plein d’mauvaise foi et de beaufitude
Même moi j’ai changé, et pourtant…

T’en fais pas t’auras ta coup’ du monde
Puisque tu t’en fous pour de bon
Des droits humains et des régimes immondes
Ouais, tu m’déçois, j’t’ai connu un peu moins con

On dit ça mais les droits humains
En France c’est quand même un peu marketing
J’te rappelle que c’est Darmanin
Qu’a accueilli Ocean-Vicking
Faut séparer l’homme de l’artiste
Je sais même pu qui a dit ça
Faut séparer le foot d’la politique
Ca c’est Macron qui a dit ça…

T’en fais pas t’auras ta coup’ du monde
Puisque tu t’en fous pour de bon
Des droits humains et des régimes immondes
Ouais, tu m’déçois, on dirait Macron

Toutes façons au Bala bala
Y a qu’des gens bien, ils n’regardent pas
Ou alors en cachette comme moi
J’ai les noms, mais j’l’es donn’rai pas
Tout est pourri dans cette coupe
Ça je n’en doute pas une seconde
Elle fout les boules même à ceux qu’aiment le foot
Rien ne va plus dans ce bas monde

J’m’en fais pas y’a bien la coup’ du monde
Que je la suive ou non pour de bon
Y a tant de trucs débiles dans le monde
J'préfère encore m’envoyer un ballon

J’m’en fais pas y’a bien la coup’ du monde
Que je la suive ou non pour de bon
Y a tant de trucs débiles dans le monde
J'préfère encore m’envoyer un ballon

Je vais vous raconter
Comment ça s’est passé
Partager mon malheur
Un poignet déchiré
Et le coude fracturé
Mais j'ai même pas eu peur

Imagine le scénario
Un gamin qui, dans un zoo
Faisait face aux crocodiles
Pas vraiment dociles
N'écoutant que mon courage
Moi j’ai sauté dans la cage
Mais les zoos en hiver
Bon ben c'est pas ouvert

Toute façon, vous l’savez
Ca a déjà caf’té
Merci pour le secret
Les cheveux dans le vent
J’pédalais tranquillement
Dans le pays nantais

Soudain je tombe de vélo
J'ai fait 17000 tonneaux
Toute ma vie a défilé
Juste devant le tramway
Et puis je m’suis pris un mur
Enfin, je n’suis plus très sûr
Pour être complètement intègre
J’suis (juste) tombé comme une merde

C’qui m'embête, c'est l’attelle
J’peux plus faire la vaisselle
Aucune tâche ménagère
Si j’veux vraiment guérir
Je dois me faire servir
J’te raconte pas la galère

Non, je n’suis pas un héros
Je n’m'appelle pas Retailleau
Qui’est venu sauver Redon
Des inondations
J’peux même plus jouer d’guitare
Heureusement, on a des stars
(Mais) j'espère pouvoir dire demain
Qu’j’ n'ai pas perdu la main

Nous les friqués
Nous ne sommes pas aimés
D’la populace
Qu’a même pas fait Stanlislas
Il faut avoir, pour être à son goût
De grands principes, de l’éthique et tout
Mais moi j’me fous du public
L’privé m’est plus sympathique
Après six mois c'était hors de question
D’laisser mon fils en p'tite section

C’est un gentil garçon
Il a des façons très très catholiques
On n’a pas le choix
A Stan t’es chrétien, c’est comme ça
C’est pas mixte pour un sou
Mais c’qui compte pour nous
C’est d'avoir du fric
Et Parcoursup il s’en passe, parce que bon
Mon gentil garçon

D’puis qu’suis nommée
J’ai un peu enchaîné
J’voudrais une pause
Et qu’on passe à aut’ chose
Sauf que demain
Peut-être ce soir
J’f’rai les gros titres
De tous les canards
C'est pas facile d'être ministre
C'était plus simple le tennis
Je n’dirais pas que je mens sans arrêt
Je dis juste pas la vérité

V’là qu’on m’parle de pognon
Un demi-million
Encore d’la critique
Mais à la fédé
J’bossais, pas comme tous ces planqués
Non je ne vise personne
J’veux pas qu’y ait maldone
Mais bon les instit
Ils sont en grève aujourd'hui, oui ou non?
J’dis ça, j’dis rien, mais bon

Ils en ont parlé jour et nuit
Mediapart et les Insoumis
J’aime pas trop quand sortent des affaires
Surtout quand c’est moi aux affaires
On a mis en cause ma parole
Mais moi je ne suis que d’bonne foi
Je connais à peine cette école
C’est ma femme qui fréquente ces gens-là
Moi ma femme, j’la connais pas (ça passe ça?)

Betharram, Betharram, Betharram,
Moi je n’étais qu’un simple ministre
Betharram, Betharram, Betharram,
C’était la faute des socialistes
Betharram, Betharram, Betharram,
J’en ai plein des arguments bétons
J’savais pas, la preuve, j’y ai mis mes garçons
Mais pas à l’internat, ben non!

Des claques j’en ai distribuées
Et dans les sondages j’suis monté
Ca oui, c’était le bon temps
Où je me voyais président
Maint’nant que j’suis premier ministre
Ben on n’fait rien qu’à m’embêter
Alors en bon équilibriste
Moi je raconte que j’savais
Rien mais qu’j’ai fait
Tout ce que j’pouvais

Betharram, Betharram, Betharram,
Oh la la, c’qu’il s’passe en Algérie
Betharram, Betharram, Betharram,
Mais r’gardez donc là-bas si j’y suis
Betharram, Betharram, Betharram,
J’en ai plein le dos de Betharram
Si au moins on y avait enseigné l’islam
Pour ça nous on a un programme!

Betharram, Betharram, Betharram…

Est-ce que parfois il t’arrive
De partir à la dérive
Et d’rêver que t’assassines
A grand coup de carabine?

Bang Bang entre les yeux
Bang Bang bien au milieu
Bang Bang tous les méchants
Bang Bang j’pense qu’à ça en c’moment

Moi quand un Luigi Mangione
Assassine Brian Thompson
J’ai du mal à être en pleur
Est-ce que c’est grave docteur?

Bang Bang les assurés
Bang Bang non remboursés
Bang Bang tremblez patrons
Bang Bang l’impuissance a un nom

Combien de morts acceptables
Tant qu’on touche pas aux notables
Combien de morts indirects
De la bourse, de leurs pépettes?

Bang Bang les actionnaires
Bang Bang les milliardaires
Bang Bang vous les cols blancs
Bang Bang c’que j’vous fais en dormant

Je n’sais pas si j’deviens fou
J’fais des rêves sans tabou
Je m’retrouve à Notre Dame
Et je bute sans état d’âme
Toute la première rangée
Tous ces mecs sans pitié
Massés là comme des cons
Le jour d’l’inauguration

Bang Bang Donald, Elon
Bang Bang Manu et Borne
Bang Bang tous ces tarés
Bang Bang j’avoue j’en ai rêvé

Bon promis j’vais me calmer
Ca fait du bien d’se défouler
J’en profite pour vous souhaiter
La meilleure possible année

Bang Bang les feux d'artifice
Bang Bang les feux d'artifice
Bang Bang qu’on pète la forme
Bang Bang qu’la colère jamais ne s’endorme